Mine de rien
Mine de rien est mon nouveau défi d'écriture: il s'agit d'une fiction mais qui se déroule dans un contexte actuel réaliste, dans l'une des régions du monde les plus éprouvées par la misère et par la violence - le Kivu, en RDC. Ceci m'a demandé bien plus de documentation que pour mes textes précédents. Le challenge est de créer quelque chose de nuancé, d'intéressant et crédible. Mon propos est de dénoncer des mécanismes bien plus que des personnes ou des groupes.
A fin décembre, j'estime avoir écrit environ 20% du premier jet - je suis au tout début des aventures de Gabriela Aubert.
Extrait
28.11.25
Tard hier soir, j’ai reçu un SMS d’un numéro inconnu. Il disait : «Il faut chercher la Mine de rien. J’ignore si elle se situe en RDC ou au Rwanda. C’est une mine illégale qui a une production gigantesque.»
Mon premier réflexe est de me demander qui est l’auteur de ce message. Comme le message provient d’un numéro inconnu, je ne peux pas y répondre. Je fais l’inventaire des personnes au courant de mon enquête, le nombre n’est pas élevé : il y a celles qui ont répondu à mes demandes dans les six entreprises de négoce et leurs collaborateurs proches, je suppose, et… c’est tout. Je n’ai pas encore écrit à nos partenaires de la région des grands lacs, ni aux fabricants… Il ne peut que s’agir d’une personne de l’une de ces sociétés, qui veut me mettre sur une piste. En Suisse, les lanceurs d’alerte n’étant pas protégés par la loi, je dois être très prudente et protéger la source – ce qui implique de ne pas entreprendre à tout prix des recherches pour l’identifier, car cela pourrait la mettre en danger.
Tard hier soir, j’ai reçu un SMS d’un numéro inconnu. Il disait : «Il faut chercher la Mine de rien. J’ignore si elle se situe en RDC ou au Rwanda. C’est une mine illégale qui a une production gigantesque.»
Mon premier réflexe est de me demander qui est l’auteur de ce message. Comme le message provient d’un numéro inconnu, je ne peux pas y répondre. Je fais l’inventaire des personnes au courant de mon enquête, le nombre n’est pas élevé : il y a celles qui ont répondu à mes demandes dans les six entreprises de négoce et leurs collaborateurs proches, je suppose, et… c’est tout. Je n’ai pas encore écrit à nos partenaires de la région des grands lacs, ni aux fabricants… Il ne peut que s’agir d’une personne de l’une de ces sociétés, qui veut me mettre sur une piste. En Suisse, les lanceurs d’alerte n’étant pas protégés par la loi, je dois être très prudente et protéger la source – ce qui implique de ne pas entreprendre à tout prix des recherches pour l’identifier, car cela pourrait la mettre en danger.